La 6ème 4 à l’école du spectateur
Durant les mois de janvier et février, les élèves de 6ème 4 ont vécu à l’heure théâtrale (en cours de français tout du moins). Tous les vendredis, ils retrouvaient Jacques Houssay, comédien et metteur en scène, pour des ateliers de pratique théâtrale.
Le but ? Apprendre à regarder en étant d’abord soi-même engagé dans un travail scénique. Un jeu pour avoir confiance dans le collectif, un autre pour comprendre comment identifier les rapports de pouvoir sur scène, un autre encore pour mettre en scène la rencontre. Toutes ces activités, ainsi qu’un essai d’écriture au plateau, ont permis aux élèves d’acquérir un vocabulaire théâtral en s’engageant par le corps et en étant tour à tour acteur puis observateur de chaque jeu.
Point d’orgue de ce projet : la venue des élèves à la représentation du Théorème du pissenlit mis en scène par Olivier à Château rouge le mardi 11 février en soirée. Tous les élèves de la classe ont assisté à ce spectacle qui portait sur le travail des enfants – thème abordé au préalable en cours d’histoire-géo, et ont pu mettre en pratique les consignes données pour regarder et analyser un spectacle en même temps.
Lors d’une dernière intervention du comédien, les élèves ont échangé sur leur appréciation de la pièce mais aussi, et surtout, sur les éléments de la mise en scène. Chaque élève a ensuite rédigé une critique du spectacle en cours de français et, puisque la fin paraissait peu satisfaisante pour nombre d’entre eux, en ont proposé une autre.
Voici quelques propositions :
« Moi, si je changeais la fin, je voudrais que tout le monde se réconcilie et que l’usine ne fasse plus travailler les enfants, ni ne les appelle par un nombre. »
« Si je devais changer la fin, au lieu que l’usine se détruise seule, les parents et les enfants en France dénonceraient le patron qui serait arrêté par la police. »
« L’usine pourrait être remplacée par une association pour venir en aide aux enfants. »
Ce travail d’acteur et de spectateur mené en février trouve sa suite aujourd’hui alors que les élèves étudient le Médecin volant de Molière en classe. En effet, ils réinvestissent ce qu’ils ont appris cet hiver et n’hésitent pas à donner de la voix pour interpréter un personnage et se montrent particulièrement alertes lorsqu’il s’agit d’analyser des captations de la pièce.