Les élèves de Troisième et de la classe Citoyenneté défense assistent à une conférence d’Histoire sur la Résistance en Haute-Savoie : les maquis, lieux de refuge. Février 2025
Un professeur du lycée est venu au collège pour nous parler de la Haute-Savoie pendant la Seconde Guerre mondiale et notamment des maquis. Ce dernier mot vient d’une formation végétale, puis cela deviendra un endroit où se cacher.
Les habitants de Haute-Savoie adoraient le maréchal Pétain car ils étaient conservateurs et catholiques.
La Résistance apparaît d’abord avec les journaux clandestins. Puis elle se développe avec la création du STO : les jeunes de Haute-Savoie refusent d’aller en Allemagne et deviennent des réfractaires. Ils se cachent dans les maquis. Certains vont s’ennuyer et avoir froid, d’autres vont attaquer les Allemands et libérer la Haute-Savoie.
Suzannah
Tout d’abord, j’ai trouvé cette intervention très riche en découvertes : au début, j’étais intrigué par les différentes situations de la Haute-Savoie puisque l’historien nous a appris que c’était un département très à droite politiquement et maréchaliste, que la situation géographique de la Haute-Savoie était composée de vallées et montagnes, que la ruralité était encore très importante. Ensuite, j’ai appris que la Haute-Savoie était mondialement connue pour ses actions de Résistance, et même dans le New York Times. Dans un second temps, j’ai aimé approfondir comment s’est constitué le maquis des Glières et qu’il existait différents mouvements : les Gaullistes avec l’AS, les communistes avec les FTP. La dernière chose que j’ai trouvée drôle, c’est qu’il y avait une photo de la veillée au plateau des Glières : il était indiqué que l’auteur était Raymond Périllat. Je demanderai à mon grand-père s’il l’a connu.
Gabriel
Un professeur du lycée Charles Poncet est venu nous expliqué l’histoire des maquisards pendant la Seconde Guerre mondiale. Lorsque les Allemands débutent l’opération Barbarossa contre l’URSS, ils mobilisent tous les hommes. Alors ils créent le STO en 1943 pour que de jeunes Français viennent travailler en Allemagne comme main-d’œuvre. Certains acceptent de partir, mais d’autres se cachent en Haute-Savoie car la région est très montagneuse. Il fait froid, la vie est très dure, certains jeunes volent les chalets de l’équipe Jeunesse et Montagne. La radio d’Angleterre parle d’eux, informant le monde entier que la Résistance s’organise en Haute-Savoie. Les maquisards espéraient un débarquement en 1943, mais ce n’est pas le cas : certains jeunes quittent la Résistance car c’est difficile et on s’ennuie. Tom Morel décide de l’organiser et de créer une armée de maquisards pour gêner l’armée allemande quand aura lieu le débarquement. Il organise des parachutages mais il est tué. La Résistance de Haute-Savoie est désorganisée après la bataille des Glières. Elle doit se réorganiser à nouveau. Haykel
Vendredi 31 janvier, Mickaël Trombert, un historien, est venu au collège pour nous parler de la Résistance en Haute-Savoie. Tout d’abord, Monsieur Trombert est un professeur d’histoire du lycée Charles Poncet. Il a été aussi professeur au collège quand il a commencé l’enseignement.
Avant la Seconde Guerre mondiale, la Haute-Savoie était un département très rural, conservateur et catholique. Les Savoyards ont donc soutenu le maréchal Pétain facilement. Il faut aussi savoir qu’à l’époque, les gens partaient peu à la montagne.
En 1940, la Résistance commence suite à l’arrivée de Pétain au pouvoir. Mais elle n’est pas encore présente en Haute-Savoie car les habitants sont maréchalistes. Le commandant Jean Valette d’Osia commence quand même à cacher des armes au cas où. De plus, au fur et à mesure, des groupes de résistants se créent et deviendront l’AS et les FTP, ces derniers se renforcent suite à l’invasion de l’URSS en juin 1941 par l’Allemagne nazie. Tous les hommes allemands sont envoyés sur le front et l’Allemagne manque de main-d’œuvre. Pétain en collaboration avec Hitler décide donc de créer le STO pour envoyer des jeunes hommes français travailler en Allemagne. Cela ne va pas plaire aux Hauts-Savoyards qui vont aller se cacher en montagne, tout doucement : c’est le début de la Résistance en Haute-Savoie. Grâce au taux très bas de jeunes acceptant le STO, tout le monde va parler du département. De nombreux personnes vont donc venir en Haute-Savoie pour se cacher dans les maquis. Néanmoins les conditions de vie sont dures, les jeunes s’ennuient, ils ont faim. Les résistants volent dans les camps de jeunesse et montagne créés par le régime de Vichy. Certains paysans font travailler les réfractaires dans leur ferme quand l’entente entre eux est bonne.
En septembre 1943, c’est la fin de l’Italien fasciste et donc les nazis arrivent en Haute-Savoie. À ce moment, tout se complique : les maquisards sont déprimés car les Alliés ne débarquent pas en France en 1943. C’est le début de l’encadrement des maquisards avec des militaires du 27e BCA. Il y a même une police du maquis qui chasse et tue les faux maquisards qui volent les paysans. Durant la même période est créée la milice qui travaille pour le régime de Vichy avec la Gestapo. C’est une période de terreur pour les réfractaires : les assassinats s’enchaînent les uns après les autres dans les deux camps. La Haute-Savoie est sous le feu des projecteurs. Avec tout ce qu’on entend sur le département, de Gaulle et Churchill envoient un « Jean Moulin » en Haute-Savoie pour aller voir ce qui se passe : ce sera le rôle de Jean Rosenthal. Une armée de maquisards est créée et placée sous les ordres de Tom Morel, un lieutenant du 27e BCA. Cette armée monte sur le plateau des Glières pour réceptionner les armes des parachutages. Il n’y a plus de préjugés, quelque soit la religion, la nationalité, les convictions politiques…, tout le monde combat ensemble pour la liberté : c’est « l’esprit des Glières ». Mais malheureusement en mars 1944, les nazis entourent les maquisards qui sont alors pris au piège.
Après une guerre sans relâche, profitant du débarquement des Alliés en Normandie pour attaquer régulièrement l’occupant nazi, la Haute-Savoie est libérée petit à petit à partir de la mi août. Les résistants arrêtent les miliciens, ils les torturent, les jugent en cour martiale et les exécutent. Mais de Gaulle n’est pas d’accord avec la justice expéditive : il veut de l’ordre. Grâce à la Résistance, la France rejoint le camp des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.
Noélie
L’historien est venu nous parler de la période de la Seconde Guerre mondiale en France, notamment entre l’armistice de 1940 et la fin du régime de Vichy en 1944. Son intervention s’est divisée en trois parties : la première partie parlait de la Haute-Savoie, la deuxième partie de la Résistance et la troisième partie des maquis en Haute-Savoie.
Après l’armistice, Hitler divise la France en plusieurs zones : l’Alsace-Lorraine est rattachée au Reich, le Nord et l’Ouest de la France sont occupés par les nazis, la zone au Sud dite « libre » est dirigée par le régime autoritaire de Vichy, et la dernière zone, où se trouve la Haute-Savoie, est occupée par l’Italie fasciste. La Haute-Savoie possède de nombreux massifs montagneux, la population est très catholique. Les Hauts-Savoyards sont donc maréchalistes.
Les premiers mouvements de Résistance débute dès 1940 et se renforcent en 1941 car l’URSS est attaquée par l’Allemagne nazie. Il y a deux catégories de résistants : les FTP (communistes) qui veulent attaquer les nazis pour les détruire et l’Armée secrète dite AS (Gaullistes) qui souhaitent avoir une armée opérationnelle. Mais les FTP et l’AS ne s’entendent en général pas trop même s’ils ont le même ennemi. En 1943 est créé le STO. Les jeunes qui ne veulent pas partir en Allemagne sont nombreux en Haute-Savoie et sont appelés des réfractaires. 99 % des jeunes de Haute-Savoie refusent le STO. Ils doivent se cacher. Début 1943, une annonce de la BBC parle de ces nombreux refus, donc des jeunes réfractaires arrivent de toute la France en Haute-Savoie. De nombreux maquis se créent en Haute-Savoie : il y a les maquis qui s’entendent bien avec les paysans, ils les aident dans les champs et en échange les paysans les nourrissent ; et il y a les maquis qui volent les paysans : ce sont souvent de faux maquis. La vie dans les maquis est dangereuse car il faut des gens pour les cacher, les aider, les nourrir. Fin 1943, les Allemands arrivent en Haute-Savoie, la répression s’accroît. Certains maquis sont encadrés par des militaires du 27e BCA comme le camp de Manigod et le maquis des Glières. Kitpasong
Durant l’après-midi du 31 janvier, un enseignant d’Histoire Géographie du lycée est venu nous faire un cours sur la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, axé particulièrement sur la Haute-Savoie du début de l’occupation à la Libération.
Nous avons d’abord observé une carte de la Haute-Savoie et il nous a appris que durant cette période, les habitants étaient catholiques dans leur majorité et qu’il y avait peu d’habitants en Haute-Savoie : seulement 130 000. C’était donc un département rural avec de petites agglomérations. La population du département appréciait donc le maréchal Pétain.
Puis nous avons parlé de la Résistance qui a d’abord publié des journaux de manière clandestine car le régime de Vichy n’informait pas réellement le peuple. Jean Valette d’Osia était à la tête du 27e BCA et il va jouer un rôle important pour la Résistance : d’abord, il convainc les officiers du 27e BCA de s’engager dans la Résistance, ensuite il va cacher des armes dans des grottes et organiser la Résistance en Haute-Savoie. Cela peut être surprenant car il était plutôt à droite et appréciait Pétain.
À partir de 1941 apparaissent les FTP qui veulent anéantir l’ennemi allemand alors que l’AS préfère organiser une armée pour qu’elle soit opérationnelle pour le débarquement. Les deux groupes ne s’entendent pas trop.
En février 1943, le STO se met en place : en Haute-Savoie, 99% des jeunes refusent de partir en Allemagne. Ils se cachent : c’est plus facile car ils vivent dans un département rural. Donc les premiers maquis apparaissent. Maurice Schumann en parle à la radio anglaise, la BBC. Cela entraîne des représailles mais aussi l’arrivée d’autres jeunes de la France entière.
Le maquis des Glières se constitue sur le plateau sous les ordres de Tom Morel qui réunit l’AS et les FTP. Ils doivent réceptionner les armes. Cela ne plait pas aux Français de la milice qui les attaquent. C’est un échec. Les maquisards sont alors encerclés par l’armée allemande qui envoient 4000 de ses meilleurs soldats, ceux qui sont formés pour combattre en milieu montagnard. Après les Glières, la Résistance doit se réorganiser ; elle réussit à libérer la Haute-Savoie en août 1944.
J’ai beaucoup apprécié cette intervention de M. Trombert et j’espère que nos chemins se recroiseront au lycée l’an prochain.
Zineb